Catégorie : Thérapie
wiki : Les troubles mentaux pour lesquels l’efficacité des TCC est attestée : agoraphobie, attaques de panique, trouble panique, troubles anxieux, phobies et phobies sociales, syndrome de stress post-traumatique, état de stress aigu, trouble obsessionnel compulsif, dépression ambulatoire, d’intensité moyenne, du sujet âgé et hospitalisé, prévention du suicide, trouble bipolaire, trouble de la personnalité borderline chez les femmes, syndrome de fatigue chronique, psychose, insomnie, alcoolisme ou toxicomanies, anorexie mentale et boulimie.
Elle a aussi montré une efficacité dans la prise en charge de certaines pathologies physiques comme les acouphènes, les vertiges…
Plusieurs techniques peuvent être utilisées et incluent32 : arrêt de la pensée, auto-contrôle, auto-observation, biofeedback, continuum, contrôle du stimulus, contrôle respiratoire, décatastropher, décentration, découverte guidée , désensibilisation systématique (voir exposition), économie de jetons, entraînement aux compétences sociales, exposition, feed-back, flèche descendante, focalisation sensorielle, gestion des contingences, jeu de rôle, modeling, modifications des auto-verbalisations, modifications des schémas précoces inadaptés, prévention de la rechute, prévention de la réponse, répétition cognitive, résolution de problème, restructuration cognitive, tâche à domicile, sensibilisation couverte et stop-start ou squeeze.
Les TCC sont des « thérapies actives » : le psychothérapeute échange avec le patient, le renseigne, lui propose des techniques, astuces, etc. Parmi ces techniques figurent l’exposition (en imagination, thérapie par réalité virtuelle ou in vivo), la relaxation, le façonnement, le modeling, la restructuration cognitive…
Évaluation avant traitement : l’analyse fonctionnelle. Elle comporte deux dimensions :
qualitative : il s’agit de déterminer les circonstances dans lesquelles le problème est apparu d’en préciser les facteurs déclenchants et ceux contribuant à son maintien. Plusieurs grilles permettent de réaliser cette analyse, comme le BASIC ID d’Arnold Lazarus, ou la grille SECCA.
quantitative : pour percevoir l’évolution des difficultés du patient au cours du traitement, il faut auparavant les mesurer. Par exemple, avec une personne ayant un trouble obsessionnel compulsif (TOC) de lavage, le thérapeute pourra évaluer avec la personne le temps passé sous la douche, et d’autres indicateurs qui vont permettre d’établir une ligne de base du TOC du patient. De nombreuses échelles cliniques sont à la disposition du thérapeute.
Le contrat thérapeutique : il présente au patient comment lui et le thérapeute vont s’y prendre pour mener le changement thérapeutique. Les objectifs sont progressifs.
Application du programme : elle se fait au rythme du patient, les étapes sont susceptibles d’être réajustées.
Évaluation des résultats : le psychothérapeute cognitif et le patient évaluent le résultat de la thérapie. La comparaison entre la ligne de base et l’évaluation en fin de thérapie sont un indicateur du succès de la thérapie. Il n’est pas impossible de considérer une nouvelle thérapie à la suite de cette évaluation, si de nouveaux objectifs sont envisagés.
Les thérapies cognitivo-comportementales à la différence de la psychopathologie psychanalytique ne prennent pas en compte l’hypothèse selon laquelle les symptômes relèvent de l’inconscient, de la sexualité infantile et du travail du sujet par sa propre vérité. Elles s’intéressent à modifier ses comportements et ses pensées. Si elles sont amenées à intégrer à travers la recherche des cognitions et des émotions du patient des aspects de son histoire subjective, cette prise en compte vise à « corriger » celles-ci pour modifier le comportement puis la conduite. Le but n’est pas que le sujet ait une connaissance de sa vie psychique (objet lui-même hypothétique). Le but est que le sujet verbalise, inventorie ses réflexions (cognitions) et ses comportements en face d’une situation précise qui lui pose problème (angoisse, phobie) pour modifier les schémas dysfonctionnels qui guident le comportement.
Chaque thérapie commence donc par une analyse comportementale détaillée dans le but d’aboutir à une hypothèse quantifiée sur la manière dont le symptôme s’est constitué et sur les conséquences qui en découlent. La thérapie proprement dite utilise des techniques validées et reproductibles d’un patient à l’autre. Tout au long de la thérapie, le patient est évalué et s’évalue à chaque étape et l’hypothèse initiale peut-être rediscutée. La réussite de la thérapie consiste idéalement en la modification des schémas et des conditionnements dysfonctionnels qui entraînaient la souffrance du patient laquelle a été préalablement objectivée par le recueil d’un ensemble de manifestations source de souffrance subjective et significative. Ainsi à la différence d’une psychanalyse, dont le terme ne peut jamais être fixé d’emblée par le patient parce qu’elle vise la connaissance de sa “vie psychique” et pour aller au-delà du symptome, la fin d’une TCC est facile à déterminer tant par le patient que le thérapeute dès lors qu’ils respectent le contrat initial.
En médecine, un traitement, ou encore une thérapie, ou plus généralement la thérapeutique, est un ensemble de mesures appliquées par un professionnel de la santé (ou thérapeute) à une personne vis-à-vis d’une maladie, afin de l’aider à en guérir, de soulager ses symptômes, ou encore d’en prévenir l’apparition.
En médecine animale il s’agit des mesures appliquées par un vétérinaire.
Le traitement peut être théoriquement classé selon le but global poursuivi pour l’individu :
curatif, dont l’objectif est d’obtenir la guérison d’une personne malade (exemple : fracture d’un fémur d’origine traumatique chez un individu sain) ;
palliatif, dont l’objectif est de soulager les manifestations d’une maladie (exemple : fracture d’un fémur d’origine pathologique chez un individu en fin de vie) ;
préventif, dont l’objectif est de prévenir l’apparition d’une maladie (exemple : dépression, obésité, ostéoporose, dépendance, confiance en soi, etc…).
Les thérapies comportementales et cognitives ou TCC1 (en anglais, cognitive behavioral therapy ou CBT) regroupent un ensemble de traitements des troubles psychiatriques (notamment addictions, psychoses2, dépressions et troubles anxieux) qui partagent une approche selon laquelle la thérapeutique doit être fondée sur les connaissances issues de la psychologie scientifique.
Elles doivent obéir à des protocoles relativement standardisés. Elles évaluent souvent l’évolution du patient au cours de la thérapie. Elles acceptent la démarche de médecine fondée sur les faits.
Les TCC ont pour particularité de s’attaquer aux difficultés du patient dans « l’ici et maintenant » par des exercices pratiques centrés sur les symptômes observables au travers du comportement et par l’accompagnement par le thérapeute qui vise à intervenir sur les processus mentaux dits aussi processus cognitifs, conscients ou non, considérés comme à l’origine des émotions et de leurs désordres. La standardisation de la pratique des TCC a contribué à la reconnaissance de leur efficacité par leur caractère reproductible qui est une des exigences de la démarche scientifique. Elles sont particulièrement indiquées pour les troubles anxieux (notamment les phobies) et les addictions.
Dans l’histoire de la psychologie clinique, les courants dits comportementalistes (visant d’abord à intervenir sur le comportement) et cognitifs (cherchant à intervenir sur les croyances, les représentations, et leurs processus de construction) sont apparus parallèlement au milieu du xxe siècle, parfois en compétition l’un avec l’autre. Depuis les années 1980, ce clivage historique entre comportementalisme et cognitivisme tend à disparaître dans la pratique thérapeutique.